Lors de sa déclaration de politique générale ce vendredi à l’Assemblée nationale, le Premier ministre Ousmane Sonko a présenté les grandes lignes de la politique du gouvernement pour les cinq prochaines années, affirmant que ces orientations sont conçues pour répondre aux défis du pays tout en inscrivant le Sénégal dans une nouvelle ère. Ce, en s'appuyant sur une doctrine ambitieuse et une vision à long terme.
Le Premier ministre a expliqué que la construction d’un Sénégal du projet, tel qu’il le conçoit, passe par une rupture d’une ampleur inédite. "Il est impératif d’opérer une rupture d’une profondeur et d’une portée jamais vue dans notre pays, jamais vue depuis notre accession à l’indépendance", a-t-il déclaré. Selon lui, cette rupture est une condition essentielle pour transformer un pays qui, malgré ses nombreux atouts historiques et culturels, demeure enfermé dans un modèle économique colonial obsolète, largement fondé sur l’exportation de matières premières sans véritable valeur ajoutée.
Ousmane Sonko a rappelé l’histoire « glorieuse » du Sénégal, pays de résistants qui, au fil des siècles, a su préserver sa dignité face aux puissances coloniales.
« Cependant, 64 ans après son indépendance, le Sénégal reste prisonnier d’un modèle économique qui n’a pas évolué. Le pays continue d’exporter ses ressources naturelles or, poisson, arachide, phosphate, pétrole et bientôt gaz sans véritable processus de transformation sur place », a-t-il souligné.
Il a aussi évoqué la situation économique difficile du Sénégal, indiquant que « L'erreur du déficit et la balance commerciale de l'ordre de 5 300 milliards en 2023, presque 30% du pays, qui se creusent d'année en année, montrent combien notre économie est aujourd'hui peu compétitive. Cela s'est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne de 1960 à 2023 a été seulement de 3,1% face à une population qui a augmenté en moyenne de 2,7% par année. Le revenu réel par habitant n'a jamais décollé et les Sénégalais sont aujourd'hui quasiment au même niveau de revenus qu'au moment de l'indépendance, voire plus pauvres, si l'on tient compte de toutes les richesses qui s'expatrient avec les revenus des investissements des autres étrangers. »
Le PM a parlé « la stagnation des revenus réels des Sénégalais, qui, selon lui, n’ont jamais véritablement augmenté depuis l’indépendance. De plus, la croissance est principalement concentrée dans certaines régions du pays, comme le triangle Dakar-Thiès-Mbour, laissant de nombreuses zones du territoire dans la pauvreté. »
Sonko a également pointé du doigt le modèle social du pays, qui « est en crise. » « Le Sénégal fait face à une jeunesse de plus en plus désabusée, sans perspectives d’avenir dans son propre pays. Chaque année, le nombre d’emplois formels créés est bien inférieur au nombre de jeunes arrivant sur le marché du travail. Cette situation est aggravée par un secteur privé national qui peine à se développer et à offrir des opportunités aux Sénégalais », a déclaré le chef du gouvernement.
Pour ce dernier, « la priorité du nouveau gouvernement est de rompre avec les pratiques établies et de redéfinir les priorités économiques et sociales du pays. »
À l’en croire, cette rupture doit se traduire par une transformation radicale du modèle économique, en mettant l’accent sur la valorisation des ressources locales et le développement d’un secteur privé national fort et compétitif. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de bâtir un Sénégal prospère, où la croissance est inclusive et partagée par tous, loin des inégalités actuelles qui favorisent une minorité.
Ousmane Sonko a lancé un appel à l’unité et à l’action collective, pour que le peuple sénégalais puisse, une fois pour toutes, se libérer des contraintes d’un passé colonial et construire un avenir où la justice sociale et la prospérité partagée soient les fondements d’un développement durable.
Le Premier ministre a expliqué que la construction d’un Sénégal du projet, tel qu’il le conçoit, passe par une rupture d’une ampleur inédite. "Il est impératif d’opérer une rupture d’une profondeur et d’une portée jamais vue dans notre pays, jamais vue depuis notre accession à l’indépendance", a-t-il déclaré. Selon lui, cette rupture est une condition essentielle pour transformer un pays qui, malgré ses nombreux atouts historiques et culturels, demeure enfermé dans un modèle économique colonial obsolète, largement fondé sur l’exportation de matières premières sans véritable valeur ajoutée.
Ousmane Sonko a rappelé l’histoire « glorieuse » du Sénégal, pays de résistants qui, au fil des siècles, a su préserver sa dignité face aux puissances coloniales.
« Cependant, 64 ans après son indépendance, le Sénégal reste prisonnier d’un modèle économique qui n’a pas évolué. Le pays continue d’exporter ses ressources naturelles or, poisson, arachide, phosphate, pétrole et bientôt gaz sans véritable processus de transformation sur place », a-t-il souligné.
Il a aussi évoqué la situation économique difficile du Sénégal, indiquant que « L'erreur du déficit et la balance commerciale de l'ordre de 5 300 milliards en 2023, presque 30% du pays, qui se creusent d'année en année, montrent combien notre économie est aujourd'hui peu compétitive. Cela s'est traduit par une croissance trop faible et trop fragile. La croissance annuelle moyenne de 1960 à 2023 a été seulement de 3,1% face à une population qui a augmenté en moyenne de 2,7% par année. Le revenu réel par habitant n'a jamais décollé et les Sénégalais sont aujourd'hui quasiment au même niveau de revenus qu'au moment de l'indépendance, voire plus pauvres, si l'on tient compte de toutes les richesses qui s'expatrient avec les revenus des investissements des autres étrangers. »
Le PM a parlé « la stagnation des revenus réels des Sénégalais, qui, selon lui, n’ont jamais véritablement augmenté depuis l’indépendance. De plus, la croissance est principalement concentrée dans certaines régions du pays, comme le triangle Dakar-Thiès-Mbour, laissant de nombreuses zones du territoire dans la pauvreté. »
Sonko a également pointé du doigt le modèle social du pays, qui « est en crise. » « Le Sénégal fait face à une jeunesse de plus en plus désabusée, sans perspectives d’avenir dans son propre pays. Chaque année, le nombre d’emplois formels créés est bien inférieur au nombre de jeunes arrivant sur le marché du travail. Cette situation est aggravée par un secteur privé national qui peine à se développer et à offrir des opportunités aux Sénégalais », a déclaré le chef du gouvernement.
"Cette rupture doit se traduire par une transformation radicale"
Pour ce dernier, « la priorité du nouveau gouvernement est de rompre avec les pratiques établies et de redéfinir les priorités économiques et sociales du pays. »
À l’en croire, cette rupture doit se traduire par une transformation radicale du modèle économique, en mettant l’accent sur la valorisation des ressources locales et le développement d’un secteur privé national fort et compétitif. Le Premier ministre a insisté sur l’importance de bâtir un Sénégal prospère, où la croissance est inclusive et partagée par tous, loin des inégalités actuelles qui favorisent une minorité.
Ousmane Sonko a lancé un appel à l’unité et à l’action collective, pour que le peuple sénégalais puisse, une fois pour toutes, se libérer des contraintes d’un passé colonial et construire un avenir où la justice sociale et la prospérité partagée soient les fondements d’un développement durable.
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